Bonjour tout le monde,
alors voilà, après avoir navigué en fantôme (je sais c'est pas bien

) sur le forum pour grappiller quelques posts bien utiles afin de remettre sur ses roues mon vieux dada pendant la période 2010 à 2013, et avoir fait ce printemps les premiers 500 km sur ma XJ 900 (58L de 88) depuis sa mise en endurance garage en 1998, je me présente au monde des (bons) vivants de ce forum sympathique et précieux.
donc ma machine c'est un modèle bleu et blanc de 1988 acheté en 94 avec 72000km au compteur (mais bien conservée) et que j'ai dû remiser (93000km à ce moment-là) entre 98 et 2010 suite à une mutation professionnelle en région parisienne (avant j'étais dans le Doubs).
En fait à l'époque j'ai hésité à faire suivre l'ancienne, mais rouler en région parisienne après avoir roulé ma gomme sur les belles routes du haut Doubs et d'Alsace ne m'attirait guère au moment de la mutation, d'autant que je n'avais pas nécessité d'utiliser le côté pratique en RP d'un deux roues.
ensuite du classique, le temps passe mais le cœur est trop gros pour se débarrasser de l'attachante machine, encore plus pour envisager de la dépecer pour la vendre en petits bouts, alors bon, on jette un voile pudique sur ses chromosomes motards et une vieille couverture sur la mécanique.
Bref 12 ans passent et l'on débarrasse un jour le garage en 2010 pour tomber nez à nez avec son passé glorieux (les souvenirs, ça déforme souvent la réalité qu'il parait selon des spécialistes...), la bâche levée, une inspection rapide plus loin, le doute s'installe et l'envie gratte là, non pas là... là!, juste sur le dessus du pied gauche, celui qui faisait clac-clac vers le haut.
Renseignements pris, deux ou trois clics de souris sur le net (dont sur le forum), la chose doit pouvoir être ranimée avec quelques frais relativement maitrisés histoire de rouler à nouveau sa mécanique sur les petites routes du midi de temps en temps (oui c'est là qu'elle est remisée).
Bon alors voilà le verdict est simple, remplacement à prévoir de tous les fluides et autres consommables de freinage plus quelques joints avariés, des peuneus (en dialecte local du midi) et hop histoire de vérifier en passant, un tour de main sur la poignée de gaz...
Deux tours de mains sur la poignée de gaz...
Trois tours de mains sur la poignée de gaz...
...
Bref rien ne se passe les carbus sont bloqués (et oui fatal error, pas de vidange des cuves lors de la mise à l'ombre...)
Pour vous la finir courte, en persillé au gré de quelques redescente au pays pour les congés, dépoilage et nettoyage des carbus entre 2010 et 2013, espionnage en règle des pros sur le forum, puis remontage dans l'ordre (si possible) avec 4 kits neufs trouvés chez les voisin germains de gicleurs et autres mystères carburants.
Enfin printemps 2013 l'instant de vérité... Béquille centrale, du 98 dans le truc devant la selle, un batterie neuve sous cette même selle, et hop j'appuis sur le starter (comme dit la chanson) ziou ziou ziou, le truc tourne à vide, puis racle (grrr grrr grr), puis rote "burp...", puis s'essouffle... (même gamme à plusieurs reprise, mais je n'étais pas arrivé là pour baisser les bras au pied du mur, à coté du maçon)
Recharge de la batterie puis re-ziou ziou, le truc racle, rote encore, éructe franchement, puis... pot pet pot pot..., il pète sur un, puis deux cylindres, puis vroarr Vrrooaarr CA MARCHE

!!!
Ben voilà l'histoire, le mec roule à nouveau (sur des œufs d'abord... 15 ans sans toucher le guidon tout de même) puis sur la route again (comme dit l'autre chanson), le nez au vent, l'œil humide et le cœur léger

la mémé elle va bien et ne carbure finalement pas trop à coté de ses pompes, compte tenu que n'ayant rien du matériel académique idoine pour synchroniser les 4 fantastiques, je me suis contenté de caler les papillons à la pige au remontage sur les réglettes et d'appliquer le réglage usine aux gicleurs de ralenti (je sais c'est lâche, mais en période de congés, je dilettante par nécessité sur les sujets chronophages).
Sinon coté présentation perso puisqu'il en faut un peu je crois, qui suis je? Ou plutôt qui fus je, alors bardé des attributs plus ou moins virils du chevalier de la route avant d'avoir lâché la rampe du guidon:
Simple:
naissance au soleil en 67, première gifle révélatrice du vent sous un casque à l'arrière du bicul du 125DTF du frangin, découverte alors de l'impératif de trouver son équilibre intérieur sur deux roues.
1988 permis A (limité à 100ch les bougres...) et de 88 à 94 usage quotidien du 600 Ténéré bleu de 83 transmis par le frangin (son XT à lui un Ténéré 86 blanc et rouge), puis la XJ de 94 à 98, parce que c'est la faute à la concession Yam de quand j'étais ado qu'avais qu'à pas m'exhiber les 4 pots chromés de l'XJ sous le nez à l'âge où l'on est trop influençable, surtout au sujet des belles choses.
Voilà voilà, je crois qu'il y a bon poids, il en reste un peu, mais je le mettrais plus tard pour compléter le pédigrée dans la conversation.
Merci d'avance pour votre accueil et pour les conversations futures au coin du feu sacré.
En vrai c'est Laurent, mais le pseudo c'est Lotoon.