Whaaa.
C'est un des voyages les plus... Dingues (?) que j'ai fait.
Paris, Saarbrucken, Erfurt, Dresden, Wroclaw, Warszawa.
En solo. (avec le 750).
Bon, assieds toi. Je vais résumer, mais ça va être long
Il y a 15 ans, je pense, je suis parti de Paris dans l'après midi.
Roulage peinard mais efficace, car 4 heures plus tard je passe la frontière Allemande.
Ceci dit, je roulais certainement vite mais, fallait bien ravitailler... Donc moyenne honorable mais sans plus.
Petit pincement au coeur en passant Saarbrucken , car la chérie que j'allais voir, y habitait normalement. Mais elle était en stage à Warszawa...
J'enquille (donc sans m'arrêter) l'autoroute Allemande en regardant le jour tomber.
Position très BMW, je roule pas trop vite, je commence à sentir les courbatures de la moto, mais je teste Zen, très Zen : Il y a beaucoup de km à faire...
Je suis déconnecté du temps.
J'adore.
J'ai plus qu'à gouter au ronronnement de ma moto.
Et je roule. Roule. LA nuit passe...
C'est dingue parfois ce qu'on est capable de faire, mais j'avance. Je traverse ce pays dans lequel j'ai rencontré plein de gens supers, j'y ai travaillé. Je reconnais que chaque région (Lander) est assez différente. Pis j'ai vraiment envie d'entrer en Rda. Oui, vivement la Rda bon sang.
Yes (enfin ya) avec ses café qui ressemblent à rien mais dans lesquels t'es hyper bien. C'est d'ailleurs typique des pays de l'Est.
Les gens sont trop cool.
Ah, pour le side, c'est pas terrible car il n'y a que de l'autoroute depuis Paris jusqu'à la fin de l'Allemagne. Pis les autobahan de l'ex rda sont pas terribles (plaques de béton). Faut vérifier en plus de ses lombaires, les attaches des baggages... Qu'est-ce que ça secoue !
Mais le passage de la frontière est un peu fou : Tu te paume, mais en fait tout vas bien, c'est la bonne route. Tu trouves même une station ouverte à 5h du matin alors que t'étais persuadé que là, il n'y a plus rien.. Ceci-dit, pour entrer sur la station, tu franchis des obstacles (racines qui ont poussées la route pavée ?).
Bon, ragaillardi, malgré la route totalement défoncée, tu t'entêtes : Tu continues.
Et d'un seul coup : Miracle !
Une portion refaite avec du bitume NEUF (y'a même pas la ligne blanche) !
ET QUE DES PETITES COURBES !!! Bien sur, j'y suis allé à pied en poussant la moto pour ne pas salir l'asphalte. Non ? Ben non, c'est pas vrai. J'y suis allé à fond, totalement tilté par les heures de conduite. Qu'est-ce que c'est bon.
Au petit matin, je m'arrête. J'en peux plus. L'appel des virages est tellement fou, que je veux en manger encore. Pis je suis tellement heureux que je me déshabille (totalement, si, si) et je me roule dans l'herbe du champs rafraichie par la rosée du matin. La plus belle et la meilleure douche que je n'ai jamais prise.
Là je commence à être un peu fou je pense, même s'il n'y a personne pour le voir
Je me souviens m'être fait arrêter par un gendarme pour vitesse excessive.
Le premier n'a pas eu le temps (pas l'habitude des motos j'imagine
) d'allumer son radar. Mais le second ne m'a pas manqué.
Il m'a demandé si je voulais une facture.
J'ai franchement rigolé, il n'a pas insisté.
Je pense qu'il a gradé l'argent.
Il a bien fait d'une certaine manière : Ils ont un pouvoir d'achat vraiment problématique.
Bon avec le change, c'était pas cher. Mais j'étais tout de même un peu plus vigilent car ma réserve de liquide était mince.
Je me souviens traverser des villages avec les gamins qui voulaient voir absolument la moto.
Mais malgré la selle qui commençait à être moins accueillante, je continuais.
Et je suis arrivé à Warszawa !
Mon amie a été amoureuse comme jamais, et moi j'ai dormi comme jamais.
Ce n'était pas raisonnable de voyager comme ça.
Mais, on en papotera j'espère, je ne t'ai pas raconté mon séjour à Varsovie.
On m'a quand même volé ma moto...
Je l'ai retrouvé...
Je suis reparti avec pour Paris.
Et j'ai fais le même voyage d'une traite, mais AVEC la pluie (ben oui, c'était trop facile à l'aller).
Je me suis tapé la pluie de Warszawa jusqu'à Metz SANS INTERRUPTION !
Et ça, je ne le souhaite à personne.
Les routes Polonaise étaient tellement défoncées, que les camions envoyaient en permanence des paquets d'eau monumentaux. Quand je les croisais, j'avais l'impression qu'on me jetait violemment des sceaux d'eau dans la tronche. Je ne sais pas encore comment je ne suis pas tombé...
Le lendemain, quand la douanière m'a demandé de retirer mon casque, j'ai mis un temps avant de m’exécuter : Le seul endroit sec étant le visage, j'avais du mal à ôter mon casque dont la mousse du col était détrempée...
Pis il y a eu UN rayon de soleil.
J'ai quasi pilé pour rentrer aussi sec (hahaha) dans les stands (heu, dans le parking de la nationale) et je me suis déshabillé.
Non, pas totalement (il y a avait beaucoup de passage). Mais pas mal quand même, et j'ai étalé mes affaires par terre pour les faire sêcher.
C'est dingue, mais mis comme ça, ça prend beaucoup de place
J'ai laissé sécher. Puis je me suis rééquipé, mais sans les DEUX combi pluies (il vasait tellement à Varsovie, que j'en avais mis 2 l'une sur l'autre).
J'ai remis le casque, les gants.
Et là, me sentant plus sec, je suis monté sur la moto, assis sur la selle, je me suis tourné totalement, j'ai allongé les jambes sur le porte bagage, mis la tête (enfin le casque) dans les compteurs, et je me suis endormi comme un bienheureux.
Je ne me souviens plus combien de temps j'ai dormi, mais c'est un klaxon de voiture qui m'a réveillé. Genre des p'tits cons qui réveillent le gars qui dors. Pourquoi ? Pour faire chier. Ben c'était réussi.
Mais j’étais tout de même reposé !
Pourquoi faire le retour d'une traite me diras-tu ?
Ben je suis resté jusqu'à la dernière limite avec ma copine avant de réembaucher...
C'était énorme comme voyage. Ceci dit, Je ne referai pas ça comme ça surtout en side.
Tu vas traverser des endroits tellement chouettes, que c’est dommage de ne pas s'y arrêter.
Passes plus de temps à l'est qu'à l'ouest en Allemagne.
Même si tu ne parles pas Polonais tu arriveras facilement à papoter (anglais avec les jeunes). Les Polonais sont très accueillants. Pis leur Wodka est la meilleur (mais chère pour eux).
Le camping marche bien mais pas le stop.
J'adore les pays de l'est. Je m'y suis beaucoup promené
Je pense que depuis 15 ans, ça a changé.
Mais tout de même, tout ne s'est pas effacé. J'en suis sur.
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