yann a écrit:
C'est ce qui me gonfle le plus, les cowboys flics à 5 ou 6 qui sermonnent le pauvre gars qui roulait à 60 au lieu de 50 sur un boulevard désert pour aller au boulot et qui dérouille encore plus s'il essaie de discuter.
J'ai vécu ça il y a quelques années(gendarmerie)
J'habite en pleine campagne, il y avait un stop jusqu’à récemment a 100m de chez moi, que j'ai "grillé" selon eux.
J'avais emmené mon fils a l’hôpital, pour se faire opérer d'une saloperie de staphylo qui s'était fixé sur sa cheville, manque de bol le soir il réclame son doudou pour dormir (7 ans a l'époque, il ne dormais plus avec mais là la situation était différente).
De fait je fais un aller/retour a la maison avec ma fille de 4 ans qui trouvais le temps long , et en repartant j'arrive a ce stop. je m'arrête en repassant la première et je repart.
Le gendarme m'arrête et me dit que je ne m'étais pas arrêté...ce que je conteste, surtout que j'avais passé la 1°re. Mais selon lui la voiture n'était pas complètement immobilisée.
Soit. Moi je voulais bien tout ce qu'il voulait, du moment qu'il allait vite, j'ai sorti mon carnet de chèque en disant "Ok mais si on peut aller vite c'est combien l'amende, parce que là j'ai vraiment pas le temps mon fils m'attend a l'hosto pour que je lui amène son doudou pour dormir"
J'ai eu l'impression d'avoir sorti un flingue! il s'est reculé : "sortez du véhicule" A un moment je me suis dit que j'allais finir les bras dans le dos et le nez sur le capot. Ma fille de 4 ans hurlait dans la voiture.
Il m'a ordonné de le suivre a leur véhicule sur un ton si agressif que j'ai eu envie de lui envoyer mon pied dans l'entre-jambe...
Avec un tel comportement, alors qu'il suffisait d'un peu de compassion, c'est de l'incitation a la violence.
A partir de là j'ai joué leur jeu, je les ai regardé de haut, avec une attitude la plus méprisante possible, répondant au strict minimum a leurs questions.
M'en foutais, j'étais en règle. Leur attitude de m'a-tu-vu me hérissait le poil.
Il a voulu faire baisser la pression en me demandant ce qu'avait mon fils, je l'ai snobé.
Au bout de 15 minutes, ma prune en poche, je suis remonté dans ma voiture en crachant par terre.
Et je suis resté là 10 minutes, prenant le temps de consoler ma fille en pleurs a l'arrière. Il m'ont fait signe d'avancer, en bloquant la circulation, j'ai pas bougé.
Du coup ils ont arrêté des voitures devant et derrière pour faire leur taf, je gênait mais m'en foutais royalement.
J'ai fini par repartir, sans un regard pour ces gugusses.
Avec tout ça j'avais perdu une demi-heure...
Avec le recul, bien sûr c'était pas si grave...(sauf pour mon fils évidemment, mais tout c'est bien fini)
Mais tout ça pour dire que quelque fois les gendarmes ou policiers peuvent se retrouver face a quelqu'un qui est en situation de stress, et que perdre 200 euros et 4 points c'est le dernier de ses soucis.
La question de savoir si j'avais ou pas grillé le stop n'avais pas plus d'importance pour moi ce soir là que de savoir si j'avais encore des yaourts dans mon frigo et j'aurai bien payé 500 euros et laissé 6 points de mon permis, pour peu que ça aille vite.
Face a quelqu'un manifestement en train de vivre quelque chose d'important pour lui (deuil, accident d'un proche, stress émotionnel quelle qu'en soit la raison) il faudrait faire preuve d'un peu de psychologie et comprendre que la personne a du mal a appréhender la situation de manière rationnelle.
Ce que ce gendarme a finalement essayé de faire en faisant preuve d'empathie quand il m'a demandé ce qui se passait...mais trop tard, son attitude première avait fait monter la pression trop haut.
Cette expérience a changé mon regard sur les "forces de l'ordre" en général.
Jusque là je n'avais aucun problème avec eux, les côtoyant souvent lors de mes activités de sapeur-pompier. Malheureusement c'était un week-end, et la brigade de garde venait de tataouine-les-oies, je ne connaissait pas ceux là.
Maintenant je me méfie, quand je me fait contrôler je suis sur la défensive, je me sens agressé.
Alors qu'avant ça ne me faisait ni chaud ni froid