Bonjour,
Sympa cet article, je m'y retrouve un peu.
Ma petite histoire, (vous n'etes pas obligés de tout lire)
Je vais avoir 50 ans cette année, motard depuis la nuit des temps (solex, motobecane bleue, Yam 125 AT2, Yam 125 DTF, 750XJ, 550XT, Honda 125MTX, 750XJ (encore).
Accro a Moto journal que je dévorais comme un chrétien sa bible, roulant par tous les temps hiver comme été bien qu'ayant toujours eu une caisse en secours.
Et puis un jour, annus horribilis (ne pas oublier les 2n de annus), 3 accidents la même année, 2 chiens et une portugaise (en voiture la portugaise) le XJ ruiné, le pilote pas mal abimé, le doute s'installe, la gamine est petite, la femme ne veut pas être veuve, alors la bécane à la casse, le casque et le blouson au grenier et adieu la moto.
Les années passent, le sevrage est finalement plus facile que pour le tabac, on peste dans les embouteillages en enviant les motards qui se faufilent, mais finalement on est bien au chaud dans sa caisse en écoutant la musique et tout va bien.
On regarde les motos devant les concessions, elles sont de plus en plus moches et de plus en plus chères.
Et puis un jour (il y a 2 ans 1/2), la petite flamme renait, on épluche les annonces du Boncoin, on négocie avec madame, on se fixe un budget (modeste) et on craque pour une 600XJ, et la, l'extase on redécouvre en 5 minutes les joies oubliées, l'air frais du matin dans le casque, le froid qui engourdit les doigts, la buée sur les lunettes, le gas-oil dans les ronds-points, le bonheur quoi.
Et puis cerise sur le gateau, l'annonce miraculeuse, une 750XJ bleu, blanc, rouge la même que celles de ma jeunesse, et la, on recraque.
Maintenant, je saute sur la moto à la moindre occasion comme un gamin sur son premier tricycle, j'ai réussi à convaincre madame de remonter derrière, et j'avoue que si notre chambre n'était pas à l'étage, je la garerais bien au pied du lit (

).
J'ai racheté Moto Journal quelquefois, mais je ne me reconnais pas dans l'évolution de la moto, moches (avis personnel), chères, objets de consommation jetables.
Voilà, comme quoi rien n'est jamais perdu.
