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Motards, cyclomotoristes : En équilibre et sans carrosserie
Volet de mars de notre série consacrée à la sécurité routière, en partenariat avec la préfecture de Région : les motards et les motocyclistes. Avec cette constante à retenir : un motard est un usager fragile de la route.
«Deman- dez à un motard ce qu'il risque en roulant à fond. S'il vous répond : un retrait de permis et une amende, c'est qu'il n'a rien compris. Ce que risque un motard en roulant trop vite, c'est de mourir, ou de terminer sa vie sur un fauteuil roulant. » Le lieutenant Amar, adjoint au capitaine Robert, commandant l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de la gendarmerie de Côte-d'Or, est « motard par profession, mais aussi par plaisir, dans le civil ». Il est également le pilote du groupe « moto » pour la sécurité routière, à la préfecture.
« Les arbres ne traversent pas les routes ! »
« En Côte-d'Or, explique le lieutenant Amar, il n'y a pas une grosse représentation des motos dans les accidents (8 %). Mais 60 % des motards sont responsables des accidents dans lesquels ils sont impliqués. Autrement dit, très crûment, ils sont victimes, mais souvent victimes d'eux-mêmes. Les motards sont ce que l'on nomme des usagers fragiles, au même titre que les piétons, les cyclomotoristes ou les cyclistes : ils sont en équilibre, et n'ont pas de carrosserie. Bien entendu, le problème comportemental est le problème numéro 1 des motards, notamment en ce qui concerne la vitesse : beaucoup confondent circuit et route, avec des motos surpuissantes, qu'ils ne maîtrisent pas toujours, sur des infrastructures non appropriées. Oui, il y a des arbres au bord des routes, et c'est dangereux en cas de chute. Mais ce ne sont pas les arbres qui traversent les routes, et il y a toujours une raison à une chute. »
Le lieutenant tempère cependant son propos : « Il y a également le comportement des automobilistes vis-à-vis des motards. Ces derniers sont beaucoup moins visibles sur la route. Par exemple, lorsqu'ils sont en moto-école, ils portent des chasubles pour être vus. Mais dès qu'ils ont le permis, ils s'habillent en noir ! Et puis, si les motards sont tous des automobilistes, les automobilistes sont loin d'être tous des motards. Il faut mesurer qu'une moto a une accélération sans commune mesure avec celle d'une voiture, un rapport poids-puissance exceptionnel. C'est certain, il y a là un problème de cohabitation, de compréhension sur les routes. »
Une journée sur le circuit de Prenois
Et parce que « la moto, c'est un même et seul langage, et les motards de la gendarmerie préfèrent dialoguer avec les usagers motocyclistes plutôt que de les poursuivre sur les routes pour les interpeller et les sanctionner », le groupe piloté par le lieutenant Amar a mis sur pied une journée dédiée aux motards, sur le circuit de Dijon-Prenois, le 12 mai : « Nous allons diriger les motards vers une structure adaptée qu'est un circuit.
Nous invitons tous les motards, sur inscription préalable (voir encadré), à venir sur le circuit de Dijon-Prenois, partenaire de l'opération, pour se faire plaisir. Nous créerons des groupes de niveau, et organiserons des roulages encadrés : les plus forts seront emmenés un train élevé par des formateurs de moto-écoles et d'anciens pilotes. Les autres seront emmenés par les mêmes professionnels à un train que je qualifierais de raisonnable. Le but est de montrer à tout le monde qu'on peut prendre du plaisir en moto, même dans les prises de trajectoire ou les prises d'angle, sans rouler comme un dingue la poignée dans le coin. Cette journée constitue en plus une occasion unique de dialoguer. Nous, motards de la gendarmerie, comme nos collègues de la police, n'aspirons qu'à une chose : ne plus avoir à ramasser de motocyclistes sur le bord des routes. Il faut que personne n'oublie que si nous sommes motards professionnels, nous sommes aussi motards dans le civil, pour la totalité d'entre nous. »
La punition pour ceux qui ne comprennent pas
Le 12 mai, le circuit de Dijon-Prenois sera ouvert gratuitement à tous, motards et non-motards. Ces derniers ne pourront pas rouler en voiture sur la piste, mais parcourir les nombreux stands qui seront installés (concessionnaires motos Honda, Suzuki, Ducati, Yamaha, Buell, Harley-Davidson, équipementier Shoeï, sécurité routière, pompiers de Dijon, qui expliqueront à quoi ils sont confrontés lorsqu'ils sont au secours d'accidentés de la route, stand dédié au quad avec Quad Evasion).
Une façon plutôt ouverte de mener la lutte contre les comportements dangereux. « C'est sûr », insiste le lieutenant Amar, « si on pouvait régler le problème comportemental autrement que de manière répressive, ce serait génial ! Mais après le dialogue, l'aspect compréhension, il restera la punition pour ceux qui ne comprennent pas. Et encore, la punition infligée par les forces de l'ordre est bien moins grave que celle que l'on s'inflige à soi-même lors d'un accident. »
Gilles DUPONT
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et le clignotant combien ne l'utilise pas !! comptez aussi le nombre de bagnole avec un rétro cassé ou non réglé !!
