C’était le moment ou jamais…
L’occasion était trop belle pour la laisser passer. Je n’avais aucune idée de quand seraient mes prochaines vacances. Commencer un nouveau boulot au mois de juillet c’est s’assurer une année sabbatique, au niveau des congés. J’avais six jours devant moi, six jours pendant lesquels je ne pouvais, ni ne voulais, rester enfermer dans ce grand asile à ciel ouvert qu’est l’île de france. J’avais besoin d’avaler des kilomètres, et Charlotte me l’avait également bien fait comprendre depuis bien longtemps. Nous avions dû faire l’impasse sur la concentre, et ça, je savais qu’elle ne me le pardonnerait jamais. Six jours ça peut paraître long, mais c’est aussi très court au vu du programme que je nous dessinais le dimanche matin pour un depart le lundi suivant, après un quart de 16 heures à courir satisfaire des touristes… il fallait que mon heure vienne, je décidais qu’elle était arrivée. Je réservais trois nuits en camping, partant sans tente ni couchage, que j’avais laissé chez Bacchus… sur place m’attendrait une guide qui me fournirait le strict minimum du motard pressé de partir, peu importe ce qu’il arriverait, les dés étaient jetés.
Lundi, 14 juillet, réveil aux aurores. Comme d’habitude. Mais ce réveil avait ce goût particulier des départs vers l’inconnu, l’excitation fébrile d’un enfant devant le sapin de Noël un 24 décembre. Je prendrais donc plein sud, direction le Vaucluse. 700 et quelques kilometres plus tard j’arrivais à destination, Monteux, 84. Le temps d’abreuver Charlotte, je contactais mon guide qui me donnais rendez-vous à la terrasse des 3 brasseurs; dans ce petit coin de terrain connu je me ressourçais paisiblement. Il avait un joli nom mon guide, Valérie. Chevauchant sa fidèle CB 500, elle m’ouvrait la route, me donnant au passage un petit aperçu de ce qui m’attendrait ces trois prochains jours. Après un bref passage par le camping afin de confirmer mon arrivée, nous nous remettions en route pour passer une soirée avec quelques uns de ces amis, qui nous invitérent à partager un barbecue aussi imprévu que délicieux, au beau milieu d’un domaine de 70 hectares.
La rencontre fût fort agréable mais l’heure tardive nous obligea à nous séparer, ravis mutuellement de ces nouvelles rencontres. Il me fallait encore récupérer le couchage, rejoindre mon camp de base et monter la tente.
La lueur de la frontale m’inspira, et je trouvais un trépied de fortune afin d’immortaliser ces premières heures de vacances.
La nuit fût courte, mais le sommeil réparateur. Après le petit dej, je décidais de prendre la route direction Carpentras, persuadé que l’heure de rendez-vous avec ma guide m'en laissait le temps.
Je reprenais ensuite sereinement ma route vers Vedène, rejoindre ma guide sur son lieu de travail, d’où nous devions partir pour ma première exploration vauclusienne. Perception du pique-nique,et, verification de mes sms… Une petite mésentente sur l’heure de rdv nous obligea à nous sustanter dans la fraîcheur de son appartement. Je devais ensuite l’abandonner à son travail après qu’elle m’eut donné quelques idées de balade. Mon ininéraire quasiment defini, je partais en solo à la découverte du Lubéron tout proche.
L’Isle sur Sorgues
Puis Charlotte m'emmenait vers Fontaine de Vaucluse
Des paysages féériques s’étendaient à perte de vue, je ne savais ou poser les yeux.
De virolos en virolos, j’arrivais à Oppède le vieux, un charmant petit village taillé dans la roche.
Au fur et à mesur de ma progression je découvrais lentement ce petit joyau de tranquillité.
La progression s’annonçait difficile sous ce soleil de plomb mais des terrasses ombragées me permettait de souffler et d’apprécier le panorama.
Au retour, je profiterais de ce petit banc pour déguster une glace bravement méritée.
Je commençais à apercevoir l’objet du désir
J’arrivais enfin à l’entrée du village
Ancienne fortification puis village papal, ses escaliers taillés dans la roche m’annonçait une difficile ascension vers l’extase.
L’église,
des marches que je laissais seules
une jolie vacancière faisait revivre l’artisanat local
Je repris ensuite la route direction le château de Saumane, hélas fermé pour rénovation. Je m’arrêtais donc au panorama
avant de rejoindre Charlotte
non sans faire une pause; je raccrochais alors mon appareil photo
pour profiter pleinement de la fraîcheur de cette bière locale, la Cigalette
Direction Monteux où ma guide ne m’en voulait presque plus et m’invita à diner. Je repris ensuite la direction du camping, où une douche bien fraîche me fit le plus grand bien
il était hélas trop tard pour m’hydrater à la buvette
J’y prendrai le petit dej avant de partir pour Orange, ayant une heure à tuer avant de rejoindre Valérie, à 10h00, précises.
Le théâtre antique
10h00 pétantes j'étais au rendez-vous. Nous primes la route sans tarder car Valérie devait reprendre son poste à 14h00. Direction Suzette où nous avions prévu de déjeuner, en faisant une petite escale à Lafare
Suzette, où le seul restaurant du village est fermé en ce jour de juillet
Nous descendons donc vers Barroux et trouvons ce restaurant, L’ Entre potes; formule complète à 16 euros, hors boisson. Si vous y passez n’hésiter pas la cuisine est tout simplement extra
Le temps semblait s’être arrêté; du moins pour ma part. Valérie me quittait à regrets tandis que j’entamais mon ascension vers le Ventoux.
Charlotte, dans sa boulimie de virolos, m’emmena jusqu’au pied du Ventoux, ou je faisais une pause check itinéraire et visite
Ce sera tout pour ce soir mes amis. Je tombe de sommeil et c'est un travail de longue haleine que de poster les photos une par une.
A bientôt pour la suite
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We're all free men protected by the constitution, carpe diem.
V, Tonton.
Charlotte, 900 XJ, 4 BB 1992 (20/08/2011)
Patounette, 31A 1984 (11/12/2016)