Voulant profiter des quelques jours de vacances dont je suis la malheureuse victime (ben ouais, faut bien se plaindre, de temps en temps), je décidai hier d'emmener Bleuchette faire un petit tour au soleil.
Des températures plus que clémentes nous encouragèrent à pousser jusqu'à Annecy sans se soucier de rien. Bleuchette savourait les routes sèches sous ses pneus, je savourais l'absence de sous-vêtements grand froid sous mon froc.
Parti un peu à l'arrache, je n'avais sur moi que mon téléphone pour immortaliser les arrêts que nous fîmes ça et là, au gré des envies. Mais après tout, même si la qualité de l'image n'est pas epoustoufflante, la beauté des paysages parle d'elle même. Elle se laisse deviner. Elle est là. Elle vous regarde.
Au bord du lac, c'était le printemps. Casquettes, lunettes de soleil, jupettes et autres debardeurs profitaient allègrement d'un soleil franc du collier.
Alors on s'est arrêtés un moment, puis on est repartis avec une idée bien précise en tête : se faire un bon petit col à la vaillante, avec de l'angle dans les virolos et l'aiguille du compte-tours qui grimpe comme un maillot à pois sous E.P.O.
Direction donc le col de la Forclaz avec un petit arrêt au château de Menthon Saint-Bernard.
De là, on a rejoint Thônes, puis le Grand Bornand, où le printemps n'était pas encore arrivé (pas plus que les essaims de kékés qui rivalisaient de motos qui brillent aux abords du lac)
C'est là que j'ai remarqué qu'en fait, même si les routes étaient moins sèches et qu'à certains endroits à l'ombre elles étaient encore verglassées, le plaisir de chevaucher ma fidèle Bleuchette restait le même.
Pour résumer, je suis incapable de définir des conditions idéales de roulage. Non, franchement, entre des conditions parfaites et d'autres qui le sont un peu moins, mon coeur balance.