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MessagePosté: 31 Mai 2015, 16:28 
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Localisation: Nord Dordogne
Hier soir mon fiston était là pour nous dénicher sur internet un film qu'on avait loupé à sa sortie dans les salles. On s'est mis d'accord pour "Mommy" du jeune prodige (dit-on) Xavier Dolan, avec un trio d'acteurs que je ne connaissais pas (Antoine Pilon, Anne Dorval et Suzanne Clément). Mad Max on verra plus tard, j'ai encore un peu de temps je suppose...
En gros c'est l'histoire d'une mère à qui on dit qu'elle doit reprendre chez elle son fils de 15 ans, ou le confier à la psychiatrie, parce qu'il s'est fait virer de l'institut où il avait été placé après la mort de son père. Elle essaie mais elle galère grave pour gérer les troubles du comportement de son fiston quand il pète un cable.
Après tout ce que j'en avais lu, tout ce qu'on m'en avait dit, j'avais hâte et à la fois j'appréhendais presque de voir ce film, ou plutôt de ne pas voir en ce film un chef d'oeuvre. Et j'avais raison d'appréhender. Le générique de début m'a d'emblée mis la puce à l'oreille, avec cette annonce plaçant l'intrigue dans un futur proche, comme dans les films classés post-apocalyptiques. Bizarre, même si on est jamais très loin de l'apocalypse, question ambiance familiale. Un peu facile disons. Plus tard, la première fois que le format carré un peu oppressant (c'est le but sans doute) s'est élargi pour rendre une scène plus impressionnante, je me suis dit "ah ouais, sympa". La deuxième fois c'était plutôt "j'ai déjà vu ça quelque part", et la troisième fois c'était "bon ça va, on a compris ton idée de génie, Dolan, n'en fais pas trop quand même"...De même, le premier quart d'heure de joual (argot des canadiens francophones) sous-titré m'a plutôt accroché, parfois même fait sourire dans les débuts. Et puis la vulgarité entendue, laborieusement traduite par une autre vulgarité lue, m'a agacé, un peu. Et à la fin je me demandais le rapport qu'il pouvait y avoir entre "putain" et "tabernacle", sémantiquement parlant. Quant aux ralentis, ils...ralentissent le rythme, et ça pourrait ressembler à des respirations. Mais ils rallongent aussi la sauce trop systématiquement. Qu'elles sont longues les allées du supermarché après le timide suicide du teen-ager ! Voilà ce qu'a provoqué chez moi le recours à ces trois "trucs" qui ont, entre autres, fait crier au génie. C'est dire si j'étais rentré dans cette histoire, dans cette caricature d'oedipe, nerveusement brossée avec les feutres à la mode d'une société consumériste et zappeuse en diable. J'ai eu du mal à entrer en empathie avec cette mère adulescente sexyglamour tatouée trop braillarde, autant qu'avec son hyperactif rejeton tête à claques. Et pour parler du personnage de la voisine empathique, la scène de sa première confrontation musclée avec son élève mal élevé m'a plutôt scotché et j'ai d'abord aimé cette nouvelle amie, la seule personne d'ailleurs avec qui le couple trop fusionnel mère-fils entre en relation aimante d'égal à égal. Je l'ai trouvée utile comme pièce rapportée tempérant efficacement l'explosive relation mère-fils se jouant devant elle, mais au final j'ai trouvé improbable la tolérance de sa propre famille, et télescopée la scène des adieux d'avant la tarte aux pommes (ou était-ce un crumble finalement ?)...La performance du trio est pourtant indéniable : Pilon pilonne (sans débander, quelle santé !) Clément est clémente (pour peu qu'on la respecte), et Dorval dévale (la pente savonneuse faute d'avoir mis les freins à temps, prête à tout pour le désormais seul "homme" de sa vie). Pas à dire, ils se donnent à fond et sont justes, mais je suis resté spectateur de leurs efforts, sans me laisser prendre par le propos de Dolan, qui nous fait des femmes/mères courage un portrait asséné avec trop de hurlements. Je n'ai pas réussi à me laisser charmer ou envoûter par l'habileté du jeune prodige à filmer, mettre en scène ou diriger des acteurs. Très vite après le générique de fin, j'ai pensé à ce que les frères Dardenne avaient fait d'un sujet très proche, en remplaçant le long-board par un vélo et l'ado par un gamin (pour ceux qui ne l'ont pas vu, "Le gamin au vélo" vaut le détour !), et en prenant, eux, le parti-pris de la sobriété. Au final, c'est une performance d'acteurs et quelques rares moments d'intensité ressentie qui m'incitent à donner deux étoiles à ce film de m'as-tu-vu. ....Et donc, bof bof (un bof par étoile :mrgreen: )

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"Y a une route c'est mieux que rien
Sous tes pieds c'est dur et ça tient"
Gérard MANSET


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