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Tout au bout de l'amour, chez Mickael Haenecke c'est la mort bien sûr, demandée peut-être à mots cachés, donnée peut-être, à juste titre, si difficile à vivre à petit feu...
C'est le titre de son dernier film, simplement : "Amour".
Jean Louis Trintignant et Emmanuelle Rivas y sont magnifiques, détachés, poignants, tendres et dignes.
Sans aucun voyeurisme, sans rien nous épargner pourtant des tristes extrémités d'une vie réussie, Haenecke nous emmène vers l'intime. Pas de pathos inutile, très peu d'erreurs à décrire la déchéance du corps qui renonce, puis de l'être qui décroche. (je sais de quoi je parle, je bosse dans un service de gériatrie). Si juste, si respectueux de la tendresse qui couronne l'amour
de toute une vie !
C'est une sorte de (bras d'honneur) contrepoint à "Intouchables". Un seul point commun peut-être entre les deux situations. Les protagonistes sont pleins aux as, et ça aide, indéniablement, à tenter de faire face.
Après "Quelques jours de printemps" dont je vous ai déjà parlé, c'est le deuxième film sur la fin de vie en moins de 3 mois. Bon sang, les cinéastes se sont-ils donnés le mot (de la fin) ?
Le cinoche c'est ça aussi. Ca fait mal mais ça fait du bien, quand ça fait grandir.
Un film très fort, très essentiel. Plombant, mais essentiel.
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"Y a une route c'est mieux que rien
Sous tes pieds c'est dur et ça tient"
Gérard MANSET
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