Encore un polar, les amis, et des meilleurs !
Ca s'appelle "Le guetteur".
Michele Placido, un ex flic italien devenu cinéaste, auteur de "Romanze criminale" notamment (pas vu, paraît que c'est du bon aussi, d'après les critiques), a réalisé ce polar à Paris avec une pléiade d'acteurs qui assurent un max : Daniel Auteuil (devrait faire attention à sa ligne, il s'empâte le bougre), Matthieu Kassovitz taciturne en diable (et je pèse le mot diable), Olivier Gourmet (magistral mais limite manichéen), quelques seconds rôles très solides dont les têtes nous sont connues mais les noms moins, plus deux belles personnes dans les rôles féminins, respectivement compagne et ex compagne de truands, la seconde également avocate mais plutôt pour le pire que pour le meilleur. (je vous laisse aller voir pourquoi
...)
Pour décoiffer, ça décoiffe, je vous dis que ça.
Un braquage chaud bouillant, assez... saignant et pour le moins original (attention, sniper!) nous met dans l'ambiance d'emblée, nous distillant une bonne petite dose d'adrénaline bien soutenue par la bande son (musique efficace à souhait). Adrénaline dont le taux ne redescendra que progressivement, une fois passé le générique de fin. Enfin pour moi c'était le cas.
C'est pour ça, entre autres, que je vais voir des polars.
Mais l'action pure ne suffit pas à me contenter. Sinon j'irais voir tous les blockbusters américains. (Je radote, je sais. Excusez, ça doit être rapport à l'âge de la retraite qui approche
)
L'action pure, bon, OK. What else braves gens ? Il me faut aussi une ambiance, un montage/découpage qui campe des caractères crédibles par petites touches nerveuses, pas trop d'invraisemblances, et ici, cerise sur le gâteau, comme une espèce de "morale" du milieu, un code de l'honneur en quelque sorte, conduisant les rôles les plus denses vers une ébauche de respect mutuel, même si tous les coups sont permis.
Bon. Y a peut-être Olivier Gourmet qui enlève un peu de crédibilité au scénar, à force de cumuler : toutes ces vilenies, tous ces coups tordus, tous ces vices et tant de perversité, chez un seul gonze c'est limite caricature. Mais vous savez ce qu'on dit : faut un bon méchant pour une bonne histoire, ce genre de chose. Et pas à dire, en pourriture il fait le job, vous êtes prévenus. J'aurais pas dû vendre la mèche ? Bah on le voit venir d'assez loin, seule ombre (ô combien inquiétante) au tableau de cet excellent polar à cent à l'heure.
Courez renflouer les caisses des producteurs de ce tout bon film français, subventionné par la région Ile de France si j'ai bien vu le générique.
Cocorico, et c'est le deuxième en un mois que je pousse. Pourvu que ça dure, j'en redemande !
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!!! 